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Canaille (La)

Avec fichier son, partition

Paroles Alexis Bouvier, musique : Joseph Darcier. 1865.
Arrangement CdM

La Canaille
Ensemble
PDF - 111.8 ko
La Canaille
Partition complète
PDF - 28.5 ko
La Canaille
Texte chanté complet et texte basses

(voir le détail de l’arrangement)

Texte

Dans la vieille cité française
Existe une race de fer
Dont l’âme comme une fournaise
A de son feu bronzé la chair.
Tous ses fils naissent sur la paille,
Pour palais ils n’ont qu’un taudis,
C’est la canaille, eh bien j’en suis.
 
Ce n’est pas le pilier de bagne,
C’est l’honnête homme dont la main
Par la plume ou le marteau gagne
En suant son morceau de pain.
C’est le père enfin qui travaille
Les jours et quelquefois les nuits,
C’est la canaille, eh bien j’en suis.
 
C’est l’artiste, c’est le bohème
Qui sans souffler rime rêveur,
Un sonnet à celle qu’il aime
Trompant l’estomac par le cœur.
C’est à crédit qu’il fait ripaille,
Qu’il loge et qu’il a des habits,
C’est la canaille, eh bien j’en suis.
 
C’est l’homme à la face terreuse,
Au corps maigre, à l’œil de hibou,
Au bras de fer, à main nerveuse,
Qui sortant d’on ne sait pas où,
Toujours avec esprit vous raille
Se riant de votre mépris,
C’est la canaille, eh bien j’en suis.
 
C’est l’enfant que la destinée
Force à rejeter ses haillons
Quand sonne sa vingtième année,
Pour entrer dans nos bataillons.
Chair à canon de la bataille,
Toujours il succombe sans cri,
C’est la canaille, eh bien j’en suis.
 
Ils fredonnaient la Marseillaise,
Nos pères, les vieux vagabonds,
Attaquant en quatre-vingt-treize
Les bastilles dont les canons
Défendaient la muraille
Que de trembleurs ont dit depuis
"C’est la canaille, eh bien j’en suis"
 
Les uns travaillent par la plume,
Le front dégarni de cheveux,
Les autres martèlent l’enclume
Et se saoûlent pour être heureux
Car la misère en sa tenaille
Fait saigner leurs flancs amaigris,
C’est la canaille, eh bien j’en suis.

Les deux derniers couplets ci-dessus sont intervertis dans notre version.
Et nous ne chantons pas le dernier couplet du texte original, que voici :

Enfin c’est une armée immense
Vêtue en haillons, en sabots
Mais qu’aujourd’hui la vieille France
Les appelle sous ses drapeaux
On les verra dans la mitraille,
Ils feront dire aux ennemis
"C’est la canaille, eh bien j’en suis



Arrangement

- ténors/alti (mélodie)

au chant :

La Canaille - Ténors/Altis (voix)

la même au piano :

La Canaille - Ténors/Altis (piano)

- sopranes

au chant :

La Canaille - Sopranes (voix)

la même au piano :

La Canaille - Sopranes (piano)

- basses

au chant (les trois premières mesures sont reprises une fois avant chaque couplet) :

La Canaille - Basses (voix)

la même au piano (mais sans la reprise des trois premières mesures) :

La Canaille - Basses (piano)

Texte des basses (avec les trois premières mesures) :

hom hom hom hom
 
hom hom
hom hom hom
un’ fournais’
feu bronzé la chair
sur la paill’
un taudis
 
c’est la canaille etc.
 
hom hom hom hom
 
hom hom
hom hom hom
marteau gagn’
son morceau de pain
qui travaill’
jour et nuit
etc.
 
hom hom hom hom
 
hom hom
hom hom hom
cell’ qu’il aim’
estomac le coeur
fait ripaill’
des habits
etc.
 
hom hom hom hom
 
hom hom
hom hom hom
main nerveus’
d’on ne sait pas où
esprit raill’
le mépris
etc.
 
hom hom hom hom
 
hom hom
hom hom hom
sonne année
dans nos bataillons
la bataill’
sans un cri
etc.
 
hom hom hom hom
 
hom hom
hom hom hom
autre’ enclume
soûl’ pour êtr’ heureux
sa tenaill’
amigris
etc.
 
hom hom hom hom
 
hom hom
hom hom hom
quatr’-vingt-treiz’
tôl’s dont les canons
la muraill’
dit depuis
etc.
publié le 19 octobre 2007, passé à la censure le 19 avril 2012

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