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Die Moorsoldaten

Avec traduction, variante(s)

Le chant des marais. Chant des opposants politiques au régime nazi. Ecrit en 1933 par Johann Esser et Wolfgang Langhoff au camp de concentration de Börgermoor.

Wohin auch das Auge blicket,
Moor und Heide nur ringsum,
Vogelsang uns nicht erquicket,
Eichen stehen Kahl und krumm.
 
Wir sind die Moorsoldaten und ziehen mit dem Spaten ins Moor. (Bis)
 
Hier in dieser öden Heide
Ist das Lager aufgebaut.
Wo wir fern von jeder Freude
Hinter Stacheldraht verstaut.
 
Wir sind die Moorsoldaten und ziehen mit dem Spaten ins Moor. (Bis)
 
Auf und nieder gehen die Posten,
Keiner, keiner kann hindurch.
Flucht wird nur das Leben kosten
Vierfach ist umzäunt die Burg.
 
Wir sind die Moorsoldaten und ziehen mit dem Spaten ins Moor. (Bis)
 
Doch für uns gibt es kein Klagen,
Ewig kann’s nicht Winter sein.
Einmal werden froh wir sagen :
Freiheit, du bist wieder mein !
 
(Femmes)
Dann ziehen die Moorsoldaten Nicht mehr mit dem Spaten ins Moor !
(Hommes)
Dann ziehen die Moorsoldaten Nicht mehr mit dem Spaten ins Moor !
(Tous)
Dann ziehen die Moorsoldaten Nicht mehr mit dem Spaten ins Moor !

Traduction :

Les soldats du marais
 
Aussi loin que porte la vue,
Il n’y a que le marais et la lande.
Le chant des oiseaux ne nous réconforte pas,
Les chênes se dressent pelés et tordus.
 
Nous sommes les soldats du marais et nous piochons dans le marais.
 
Ici, dans cette lande morne,
Est construit le camp,
Où, loin de toute joie,
Nous sommes parqués derrière les barbelés.
 
Les postes vont de haut en bas,
Personne, personne ne peut passer en dessous.
S’échapper coûterait la vie,
La forteresse est grillagée de multiples façons.
 
Nous n’avons aucun moyen de nous plaindre,
L’hiver ne peut pas durer à jamais.
Un jour nous pourrons nous exclamer tout joyeux :
Liberté, tu es retrouvée !
 
Alors les soldats du marais ne piocheront plus dans le marais !

Version française (qui n’est pas une traduction)

Le chant des marais
 
Loin dans l’infini s’étendent
Des grands prés marécageux.
Pas un seul oiseau ne chante
Sur les arbres secs et creux
 
O, terre de détresse
Où nous devons sans cesse piocher.
 
Dans ce camp morne et sauvage
Entouré de murs de fer
Il nous semble vivre en cage
Au milieu d’un grand désert.
 
Bruit des chaînes et bruit des armes,
Sentinelles jour et nuit,
Et du sang, des cris, des larmes,
La mort pour celui qui fuit.
 
Mais un jour dans notre vie,
le printemps refleurira.
Liberté, liberté chérie,
Je dirai tu es à moi.
 
O, terre d’allégresse
Où nous pourrons sans cesse aimer.
Word - 27 ko
PDF - 20.4 ko
publié le 29 octobre 2007, passé à la censure le 7 novembre 2007

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