Pardon si vous avez mal à votre Espagne
(Juillet 1936)
Juillet 1936 dans les casernes catalanesLa mort bute sur les milicesEt le peuple compte ses armes.Dans les villages et les hameauxLes paysans groupent les terresEn un seul et riche morceauEt passe le vent libertaire.Je pense à vous vieux compagnonsDont la jeunesse est à la douaneEt pardonnez si ma chansonVous refait mal à votre Espagne.Mais j’ai besoin de vous apprendreJ’ai envie de vous ressemblerJe gueulerai pour qu’on entendeCe que vous m’avez enseigné.Donne-moi ta main camaradePrête-moi ton coeur│compagnon.Nous referons les barricadesComme hier la confédération.A quelques heures de BarceloneSe sont groupés des menuisiers.Et sans patron tout refonctionneOn sourit dans les ateliers.Sur la place de la mairieQu’on a changé en maternelleDes femmes ont pris la blanchisserieEt sortent le linge au soleilDonne-moi ta main camaradePrête-moi ton coeur compagnon.Nous referons les barricadesEt la vie, nous la gagnerons.Tandis que quelques militairesFont leur métier de matadorsDes ouvriers, des ouvrièresDétruisent une prison d’abord.Là-bas, c’est la mort qui s’avanceTandis qu’ici : Ah madame,C’est l’Anarchie !La liberté dans l’espéranceIls ont osé la vivre aussiDame tu mano compañeroI presta me tu corazónBarricadas levantaremosCon la vida y la razónDame tu mano compañeroI presta me tu corazónBarricadas levantaremosComo ayer la confederación